Et la mer, toujours...
Corps et fleurs qui hésitent… .
Mais les longues journées
Les rassurent, les invitent à sortir.
Peaux.
Eblouies par la lumière
Comme les petits yeux du matin
Par les premiers rayons.
Peaux qui respirent
Se découvrant plus libres
Quand arrive la saison.
Après-midi.
Brin de musique légère
S’envolant dans un ciel
Parfumé de lilas, jonquille et primevère.
Vert tendre où je me couche, près du ruisseau.
Pas loin de moi, une bergeronnette, posée sur le bord, à l’affût des insectes.
Je l’observe et je m’endors.
Soleils.
Mêlés de flammes fonçant sur les volets, sous les vivas stridents des cigales.
Rayons enveloppant le sable ocre des arènes, à las cinco de la tarde.
Poussière douce se posant sur la peau,
Terrasse du soir retrouvant ses esprits,
Traces de feu enveloppées d’air frais,
Baume de romarin.
Feuilles fragiles à la merci du vent, consumées dans un feu dont la fumée s’imprime sur chaque vêtement.
Air frais qui s’avance vers un soleil trop fier pour s’avouer vaincu.
Rouge et or comme un dernier salut.
Pluie en lumière.
Paix.
Equilibre provisoire.
Milliers de pointes glacées striant tous les visages.
Arbres nus, maigres et tendus, figés par le froid.
Chocolat chaud.
Chaleur cachée.
Valeur refuge.
Amis serrés autour de la table.
Cinéma cheminée,
Sur l’écran de leurs yeux, l’étincelle du feu.
Et la mer, toujours, quelle que soit la saison…
Alexandre LABORIE
Toulouse, mai 2011