La vague
Je me suis réveillé, il faisait encore nuit
Mon rêve s’échappait et il me laissait seul
Coup d’œil à l’extérieur, pas un mot pas un bruit
Mais dans l’âme ce cri, cette vague qui gueule
Elle est née dans ce flot envahi d’habitudes
Aussi lourdes que vaines, elle a grandi pourtant
De ce temps préservé où bat ma solitude
Voilà que je me laisse attirer par son chant
Forçant l’immense et froid manteau d’obscurité,
De l’oubli, elle exhume des corps et des visages
Je retrouve des lieux, les parfums d’un été
Dans ce miroir tendu hurlent mes paysages
Quand je sens que l’instant recèle des trésors
Quand cette envie d’aimer me possède et m’enivre
Quand de défier mes peurs me rend encore plus fort
C’est la vague et j’y plonge dans l’urgence de vivre.
Alexandre LABORIE