Fragments
Ils ne sont jamais loin, se tiennent à portée
ils accueillent mes peurs, mes rages, mes espoirs
même au cœur des jours sombres, ils sont juste à côté
mes fragiles fragments, petits bouts de mémoire
Dans les chambres d’hôtel, au soir de mes errances
là où les mots du jour se couchent dans la nuit
ils sont le seul refuge et la voix du silence
la lumière adoucie des heures après minuit
Vieux papiers déchirés, carnets ouverts en hâte
bloc note au téléphone, assis seul sur un banc
au crayon, au stylo, à l’encre délicate
sur vos peaux se dessine une âme aux quatre vents
Je rassemble parfois ces bribes d’existence
pour comprendre un chemin, la douleur d’un regret
elles embrassent mes plaies, apaisent leur violence
et par elles toujours, je te parle en secret.
Alexandre LABORIE