L’être éphémère
Le vent tient à distance
Les pensées insistantes
Celles qui ne lâchent rien
Et cherchent la bagarre
Il les saisit au col
Et l’océan témoin, mais complice à la fois
Les fige pour un temps
Dans cet interstice, un monde se découvre
Offert et disponible.
Empli de gratitude
Je vibre sous cette inespérée caresse
J’explore ce chemin de douce plénitude
Petit grain de sable dérisoire
Echoué dans le cosmos
Posé là, dans cet intervalle précaire
Egaré, le temps d’un souffle
Sans savoir pourquoi
Ebahi par le mystère d’être
J’éprouve
Avant de retourner au néant d’origine
La joie suprême
Le vertige infini
D’être passé par là
L’espace d’un instant.
© Alexandre LABORIE