Un instant
Regarde, comme c’est beau
Ce bleu noir dans le ciel
Les lumières de la ville
Le dernier reflet sur la mer impassible, s’attardant avant la nuit, comme les baisers de ces amants qui se disent à demain
Cette foule indolente, déambulant tranquille le long de la promenade
Cette rumeur qui monte, ces musiques au loin
Les rires qui s’envolent des fenêtres grandes ouvertes
Dans les ruelles enchevêtrées, les effluves des plats servis en terrasse
Cette brise discrète, vers minuit, qui vient surprendre les peaux encore chaudes
L’écho de ces générations qui sont passées là avant nous, de toutes celles qui viendront après nous
Comme c’est beau, ce vertige, la vie en cet instant là.
©Alexandre LABORIE