« Je ne peux donner de moi, de mon moi tout entier, nul autre échantillon, qu’un système de fragments, parce que je suis moi-même quelque chose de semblable. » Frédéric Schlegel. Passionné de poésie classique et contemporaine, auteur de chansons et de poésies. A de nombreuses reprises, j’ai collaboré avec France musique : participation à une composition littéraire originale de 4 cycles poétiques sur le thème de « la vie » à partir de l’oeuvre 'MLÀDI' du compositeur Leos JANACEK puis lecture de certains de mes textes dans le cadre de l’émission « les contes du jour et de la nuit » de Véronique SAUGER. J’aime travailler avec des artistes aux univers très différents. Avec les musiciens Lucas Mazeres et Guillaume Itié de la « Compagnie Écoutez Voir », j’ai ainsi participé à la création de « la Planète blanche », conte musical dont j’ai écrit le livret. J’ai publié un recueil de poésies en 2010 (L’Evidence - éditions PREtexte). Certains de mes textes ont également l’objet de publications diverses (revue de poésies, ouvrages collectifs des éditions « Épingle à nourrice »). Bienvenue à toutes et à tous!
Au minimum
Au minimum,
On passera du bon temps
On agira comme des hommes
Qui savent bien que rien ne dure vraiment
Au minimum
On ne s’enfuira pas, au moindre doute, à la moindre anicroche
On ne se fera pas les poches.
On essaiera de trouver de nouveaux lieux où il fait bon s’aimer
On ne sera pas deux cons dans un aquarium.
Au minimum
J’inventerai sans problème
Le jour, la nuit, ad libitum
Mille façons de te dire que je t’aime.
A Paris, Londres ou bien Rome, je serai fier de te tenir la main
En ignorant les regards en coin.
Au minimum,
On nous prendra pour des fous,
Toujours rêveurs, nous n’aurons pas peur de nous,
On ne sera pas deux cons frileux au cœur trop économe.
Au minimum,
On osera la confiance
Pas besoin d’ultimatum
Pour se parler, éviter la méfiance.
Nous ne serons pas des copies conformes,
Chacun son monde avec une même envie : se rendre heureux quand on est réunis.
Au minimum,
On saura se surprendre,
Sans se lasser, continuer à s'apprendre,
On ne sera pas deux cons que l'habitude assomme.
Au minimum,
Si l'horizon devient myope,
Sûr...ça sera pour ma pomme,
Le jour où l'un de nous deux dira "stop"
Il restera, dans l'album des souvenirs, quelques photos de toi
Au minimum, je me dirai: c'est déjà ça...
On pourra se revoir comme deux bons amis qui ont de la mémoire
Au minimum, je ne serai pour toi, peut être, qu'un pauvre naïf...
Au minimum...
Alexandre LABORIE
Décembre 2011 à Toulouse