Douce parenthèse
Silencieuse, elle s’approche de celui que l’on fuit
En sortant de sa poche le mot qu’elle a écrit
Le matin dans sa chambre en pensant à tous ceux
Que la vie semble oublier un peu
Alors mon pas pressé se fait soudain plus lent
Sur un petit muret je m’assoie et j’observe
La scène, le regard de cet homme, émouvant
La candeur de l’enfant, comme un rêve
Pas de pain, ni d’argent, juste ces quelques mots
Tout simples, et pourtant, il fallait voir son sourire
En serrant fort dans ses mains ce trésor si beau
Il oubliait un temps de souffrir
La mère comprend que sa fille ne suit pas
Elle vient à sa rencontre et la prend par la main
« Fais attention à ceux que tu ne connais pas »
La petite écoute et la rejoint
La vie reprend son cours et je reprends ma route
Comme cet inconnu, jamais je n’oublierai
La douce parenthèse de cette journée d’août
Juste un beau moment d’humanité.
Alexandre LABORIE