Le réveil
C’est comme une marée
Qui gagne du terrain
La honte au fil des jours
Colères refoulées
C’est un air isolé
Qui se change en refrain.
C’est le mépris de classe
C’est le mépris tout court
L’assignation, toujours
Vers tout ce qui t’efface.
C’est cette dignité
Tapie dans les consciences
C’est ce cri retenu
Qui ose enfin jaillir
Quand rien n’est plus à perdre
On peut tout accomplir
C’est le passé, présent
Qui œuvre aux lendemains
Ces voix de solitudes
Qui s’unissent et se battent
La mémoire des luttes
Pour des droits plus humains
C’est le regard levé
Vers l’horizon plus vaste
C’est la soif de justice
Plutôt que son déni
C’est le temps des cerises
L’heure de la récolte
C’est la rage obsédante
De ces destins meurtris
C’est l’éveil progressif
Du vent de la révolte…
Alexandre LABORIE