Désir
Si l’on me demandait quelle est donc cette chose
Qui fait malgré la peur, que je me sens vivant
Si de ce goût de vivre on veut savoir la cause
C’est le désir bien sûr qui coule dans mon sang.
« Je ne peux donner de moi, de mon moi tout entier, nul autre échantillon, qu’un système de fragments, parce que je suis moi-même quelque chose de semblable. » Frédéric Schlegel. Passionné de poésie classique et contemporaine, auteur de chansons et de poésies. A de nombreuses reprises, j’ai collaboré avec France musique : participation à une composition littéraire originale de 4 cycles poétiques sur le thème de « la vie » à partir de l’oeuvre 'MLÀDI' du compositeur Leos JANACEK puis lecture de certains de mes textes dans le cadre de l’émission « les contes du jour et de la nuit » de Véronique SAUGER. J’aime travailler avec des artistes aux univers très différents. Avec les musiciens Lucas Mazeres et Guillaume Itié de la « Compagnie Écoutez Voir », j’ai ainsi participé à la création de « la Planète blanche », conte musical dont j’ai écrit le livret. J’ai publié un recueil de poésies en 2010 (L’Evidence - éditions PREtexte). Certains de mes textes ont également l’objet de publications diverses (revue de poésies, ouvrages collectifs des éditions « Épingle à nourrice »). Bienvenue à toutes et à tous!
Si l’on me demandait quelle est donc cette chose
Qui fait malgré la peur, que je me sens vivant
Si de ce goût de vivre on veut savoir la cause
C’est le désir bien sûr qui coule dans mon sang.
C'est une forme d'évidence
C'est une vague qui emporte
C’est la folie de l’impatience
Dès que s’est refermée la porte
C'est une source inépuisable
Un rêve toujours accompli
Ce sont les corps inséparables
Du petit jour jusqu’à la nuit
Ce sont tes yeux qui me révèlent
C'est cette fièvre sur nos bouches
Ce désir inconditionnel
Qui explose dès qu’on se touche
Ce sont des villes entraperçues
Appart-hôtel, simple cahute
Lieux de nos promesses tenues
pour nos plaisirs à l’état brut
Ce sont tes interdits qui tombent
Des abandons jamais osés
Un voyage qu’il nous incombe
D’écrire et puis d’éterniser
Ce sont des chansons, des musiques
A jamais reliées à nous
Nos voix dans ces heures magiques
Qui soufflent leurs mots les plus doux
C’est une passion qui se danse
Loin des lois et des jugements
C’est tout le sel de l’existence
C’est toi et moi tout simplement.
Alexandre LABORIE
Janvier 2019
Ma respiration rejoint celle de tes songes
Quand la ville se donne à un silence froid
Ma main sur ton corps nu, un frisson se prolonge
Ce n’est rien mon amour, serre-toi contre moi
Une heure à peine, délivrés de notre étreinte
Nous tombions tous les deux épuisés de désir
Conscient que dans nos cœurs se fortifiait l’empreinte.
De l’amour qui soudain se voit un avenir
sur ton visage doux j’observe cette esquisse
Le sourire d’un mot volé par le sommeil
Je le sens, le devine et goûte son délice
Je te dis: « moi aussi » au creux de ton oreille
Je m’endors à mon tour et mesure ma chance
Mon ange maintenant nous voici reliés
Passagers éblouis d’une même évidence
Hors du temps et des normes allons nous réfugier.
Alexandre LABORIE