Hopper
Les jours se suivent et se ressemblent
Une atmosphère s’insinue
Depuis ma fenêtre il me semble
Qu’un nouveau monde est advenu
Comme un décor de cinéma
Abandonné depuis longtemps
Plus d’acteurs ni de caméra
La rue est vide et elle attend.
Dans le café d’en face
Ne reste qu’une table
Oubliée sur la terrasse
Et puis ce silence dans l’air
Comme dans un tableau de Hopper…..
Les oiseaux ont baissé la garde
Et se posent sur le bitume
La gargouille, d’en haut, regarde
La ville qui s’offre à la brume
Comme un parfum d’apocalypse
C’est le désert sur les trottoirs
Les hommes, loin, sont des ellipses
Terrés du matin jusqu’au soir
Dans le café d’en face
Laissé sur une ardoise
Le menu, chaque jour s’efface
Et toujours ce silence dans l’air
Comme dans un tableau de Hopper….
Alexandre LABORIE