Lecteurs, lectrices (23)
« Je ne peux donner de moi, de mon moi tout entier, nul autre échantillon, qu’un système de fragments, parce que je suis moi-même quelque chose de semblable. » Frédéric Schlegel. Passionné de poésie classique et contemporaine, auteur de chansons et de poésies. A de nombreuses reprises, j’ai collaboré avec France musique : participation à une composition littéraire originale de 4 cycles poétiques sur le thème de « la vie » à partir de l’oeuvre 'MLÀDI' du compositeur Leos JANACEK puis lecture de certains de mes textes dans le cadre de l’émission « les contes du jour et de la nuit » de Véronique SAUGER. J’aime travailler avec des artistes aux univers très différents. Avec les musiciens Lucas Mazeres et Guillaume Itié de la « Compagnie Écoutez Voir », j’ai ainsi participé à la création de « la Planète blanche », conte musical dont j’ai écrit le livret. J’ai publié un recueil de poésies en 2010 (L’Evidence - éditions PREtexte). Certains de mes textes ont également l’objet de publications diverses (revue de poésies, ouvrages collectifs des éditions « Épingle à nourrice »). Bienvenue à toutes et à tous!
Simplement te revoir
Dans ces heures éphémères
Vibrer à l’infini
Laisser faire
La vie à portée de souffle
Le désir qui chuchote
Sa folle ritournelle
Et cette vie trop courte
Pour être raisonnable
Ton sourire en bataille
Pour me vaincre à coup sûr
Malgré les vies contraires
Les jours bleus, les jours sombres
D’une vie équinoxe
Je veux danser encore
Sur tous mes paradoxes
Malgré la fin de nous
Tu verras dans mes yeux
Tous les mots interdits
Désormais à nous deux
Tout l’espace et le temps
La sève de l’étreinte
Son principe de vie
Un frisson éternel
Au-delà des souffrances
Ma seule cohérence.
Alexandre LABORIE
Fallait le voir sourire
Derrière son comptoir
Dans ce bar de Göteborg
Fallait voir ce talent qu’il avait, pour danser, tout en servant des verres ou en distribuant des plats
Son déguisement rouge, dont la capuche enveloppait son visage, tel un cadeau.
Fallait voir sa beauté, là, juste à portée
Dire merci, en soi même, sans trop savoir à qui...
Puis s’avancer vers lui
Échanger quelques mots
S’étonner de comprendre
Cette langue d’instinct
Révélée dans l'instant
Puis la nuit qui s’installe
Nos vélos parallèles
Dans le froid saisissant
L’escalier que l’on monte
La chaleur qui attend
Le fou rire, au même moment, sans trop savoir pourquoi
Et s’enlacer soudain
Et se serrer très fort
Ces baisers sur les corps qui tracent le chemin
L’étreinte qui s’invente
Les souffles accordés
Et au petit matin
Les confidences
Nos fêlures en cascade
Quelques secrets aussi
Se quitter à midi
Sans se dire adieu
Vouloir donner un sens, à la vie, à ces heures, sans trop savoir comment.
©Alexandre LABORIE