Terrible rengaine
Je vois tous ces yeux noirs coupants comme la nuit
D'étranges créatures au silence écarlate
Qui poignardent l'écran du film de la vie
Et chassent dans les airs des brumes délicates.
Je parle à ces douleurs qui sortent de leur bouche
J'apprivoise les coups infligés à mes sens
Mon corps devine alors quelques mots qui le touchent
L'abandon n'est pas loin derrière les apparences.
Faut t il pour m'en sortir apprendre leur langage
Nourrir cette passion fragile et incertaine ?
Ou bien me résigner à des désirs plus sages ?
Mon esprit joue encore la terrible rengaine.
Alexandre LABORIE