Mes piaules
Elles se cachent dans les villes
Dans des rues ignorées des plans
En haut d’un escalier fragile
A Rio, Séville ou Milan.
Bouées des âmes à la mer
Elles connaissent mes errances
Tous mes décors, surtout l’envers
Le doute avant la renaissance
Les portes souvent mal fermées
Sont calées par une valise
Les murs sont un peu abîmés
On ne voit plus la vieille frise
Mais je m’y sens bien, à l’abri
Aux heures grises, aux heures graves
Aux heures où mon cœur s'assombrit.
Ce sont mes recours, mes enclaves.
Il y a toujours un bureau
Des feuilles qui attendent l’heure
Où viendront se coucher les mots
L’esprit de tous les voyageurs.
Dans le silence des néons
Lorsque plus aucun chat ne miaule
Un peu paumé, sans horizon
Je m’en vais retrouver mes piaules.
Alexandre LABORIE
Toulouse, mars 2013