Juste un regard
Juste un regard, à peine une seconde
Voilà ce qu’il reste de toi
C’est bien assez pour m’inventer un monde
Où ce regard serait ma seule loi
Juste un regard, comme on lance un appel
Dans une foule indifférente.
Fort, lumineux, précis comme un scalpel.
Le tien me crie des mots qui te tourmentent.
Juste un regard, la foudroyante ébauche
D’une vie à portée de cœur
J’y plonge et le désir me fauche.
Quand je t’ai vue, j’ai souri de douleur
Juste un regard, un matin nous sépare
Fin du rêve et de la saison.
D’une plage perdue dans ma mémoire
Je crois te voir, parfois, à l’horizon.
Alexandre LABORIE
Toulouse, septembre 2012