Disons
Le mur se briserait comme un cri marmonné
Un frôlement d’étoile au goût d’accoutumance
Il ouvrirait la voie au cœur désordonné
Rêvant sur son chemin d’une belle romance.
La proie retrouverait son chant de liberté
Un ciel hospitalier calmerait ses brûlures
Le traqueur par les flots finirait emporté
Un nouvel horizon mènerait la voilure.
Les battements cachés prendraient leur importance
Tapis dans leur tanière nos vérités intimes
Comme nous passagères d’un train en partance
Se sentiraient vivantes comme plus légitimes.
Les frayeurs attirantes auraient cédé leur masque
Elles seraient remplacées par un charmant repos
Des chimères rieuses, accortes et fantasques
Tiendraient sur ces beaux jours de fabuleux propos.
Alexandre LABORIE