Complot
Des visages camouflent leurs sombres intentions
Des querelles bruyantes s’impriment dans les rues
Un charlatan zélé présente une invention
Sous l’œil d’un vieux mendiant à l’allure bourrue.
Des chevaux ahuris rêvent de vastes plaines
Un seigneur angoissé se caresse la gorge
Dans un fiacre douillet dont l’allure soudaine
Renverse un boulanger et sa farine d’orge.
Un mage menaçant annonce des malheurs
A des mères affolées qui cherchent un refuge
Sur quelques vieux pavés, baladins et conteurs
Se moquent sans répit des bourgeois qui les jugent
Des félons à l’écart font preuve d’impatience
Echangeant des secrets sur quelques souverains
Un parfum de révolte, une odeur de vengeance
Semblent avoir possédé le moindre riverain.
Je cours, je m’égare dans ce monde inquiétant
Invisible, éperdu, recherchant ton visage
Au cœur de ces complots, je reste combattant
Pour t’avoir, je suis prêt à braver tant d’orages.
Alexandre LABORIE