Fragments (Extrait n°11)
Vitesse des corps transportés.
A voix basse, yeux fermés.
Les portes s’ouvrent, rien ne change.
Ceux qui sortent, ceux qui arrivent.
Tout autour de moi des silences
Même brume matinale dans les regards.
Saisis par une même urgence
Des êtres égarés aux regards tourmentés
Mêmes âmes avides d’horizon
Même musique quotidienne qui bat dans les cœurs résignés.
Un peu seuls et désorientés
Au seuil des visages furtifs
Des armées de questions, des guerres intérieures
Pourtant, des yeux penchés sur un livre
Une tête qui se redresse.
La surprise, soudain
Un sourire
Une parole qui naît
Ce reflet dans les yeux
Une graine d’humanité s’ouvre à tous les possibles.